Orris et cortons :un nouveau découpage de l’espace montagnard

Le système d'exploitation des pâtures supra-forestières classique était basé sur la structure et le droit d'orri[1]. Le terme de «faire orri» avait un double sens. Dans un premier temps, c'était le fait de créer un ensemble d'infrastructures d'accueil saisonnier afin que le bétail puisse être parqué et gardé pendant la nuit, puis il désigna également un droit d'utilisation qu'attribuait la commune. Ces constructions servaient à la fabrication et au stockage de la production fromagère[2]. La notion communale du « temps d'orri », au cours de laquelle on «faisait orri», correspondait à un moment précis du cycle d'élevage qui débutait lors de l'ouverture de la haute montagne et finissait à la fin juillet. Sur l'empriu dit de la Concòrdia, entre Canillo et Encamp, les habitants d'Encamp ne pouvaient pas mettre d'animaux dans les secteurs d'Encampadana et de la Riba Escortjada tant qu'il y avait des orris. Ce n'est qu'à la fin du « temps d'orri » que ces estives étaient ouvertes aux autres bêtes[3]. Cette phase d'élevage est également identifiable à partir de la documentation patrimoniale. Les inventaires et les comptabilités sont les deux sources utilisables. Dans les premières, des orris privés situés aux marges supérieures de la moyenne montagne sont mentionnés. Placés à l'entrée des estives, ils autorisaient une reprise de l'activité saisonnière avant l'ouverture de la haute montagne. De la même manière, certains droits précoces d'accès aux estives s'accompagnaient d'une autorisation de «faire orri» dans un cortal[4]. Cette relation entre la terminologie pastorale et l'activité spécifique des orris est clairement reconnaissable dans les inventaires mobiliers. Par exemple, dans la liste des biens de Mas de les Bons, sont signalés «les orris de bois pour faire les fromages[5]». Dans le second type de documents, les contrats d'embauche des bergers et les baux à cheptel, il était établi que la fin du sevrage marquait le début « temps d'orri ». Les contrats établis pour cette période sont les seuls pour lesquels une production fromagère est mentionnée.

Les contrats salariaux de pâtres permettent de déterminer que cette fabrication de fromages débutait toujours dans la seconde quinzaine de juin et débordait rarement sur la seconde quinzaine d'août. Sur l'ensemble du corpus dépouillé, la proportion réduite de documents qui évoquent la production fromagère peut sembler surprenante. Ce constat est à remettre en contexte[6]. Il faut tenir compte que les mâles et les brebis n'ayant encore jamais agnelé n'étaient pas concernés par cette phase d'élevage. De même, les brebis uniquement destinées à la boucherie étaient également exclues de l'orri. Au cours du XVIIe siècle, le troupeau producteur potentiel ne représentait au maximum qu'un tiers du cheptel. Cette proportion est à relativiser car, si la fabrication de fromage était devenue secondaire pour les éleveurs qui conduisaient des centaines ou  des milliers de bêtes, ce n'était pas le cas pour les propriétaires de petits troupeaux. Nourriture de consommation et de production courante, le fromage restait principalement limité à la sphère privée. Alors que dans tous les actes festifs ce produit est mentionné[7], il n'y a relativement que peu d'actes relatifs à la vente de fromage[8]. Cela illustre un rôle surtout cantonné à l'économie familiale. On fabriquait avant tout pour soi plutôt que pour vendre.

Pour les gros éleveurs, les ovins étaient prioritairement destinés à la production lainière et à la boucherie. Ces personnages furent les promoteurs de l'une des modifications majeures dans la gestion de l'espace collectif de la haute montagne qui se traduisit par la mise en place du mécanisme de location des estives aux enchères (cortons). Ce mouvement prenait le contre-pied de la pratique habituelle, puisqu'il primait l'intérêt particulier du locataire face à celui de la collectivité. Selon les communes, ce mouvement s'enclencha entre la fin du XVIe et le premier tiers du XVIIe siècle. Dès lors, le mécanisme d'attribution des orris communaux relève d'une sorte d'anachronisme. En effet, le loyer y était fixé en nature, constitué d'une dizaine à une centaine de fromages, alors que sur les cortons seul était demandé du numéraire. La location des orris n'était en vigueur que pour certains emprius. Ne possédant pas le plein droit sur la zone d'estive, il était impossible aux conseils de demander un loyer en argent correspondant à une exploitation exclusive de l'estive. Seul était vendu le plein droit d'utilisation d'un orri et l'assurance qu'aucun éleveur de la commune locataire n'y conduirait ses animaux. Le preneur n'était donc maître que du point de chute journalier, les parcours de dépaissance restaient exploitables par les pâtres originaires de l'autre communauté. Le cas échéant, le locataire était autorisé à faire construire les infrastructures qui lui étaient nécessaires, mais en aucun cas il ne pouvait interdire ou limiter l'accès à l'herbage aux animaux de l'autre commune. Le cas était fort différent sur les cortons.

En premier lieu, il est nécessaire de préciser que le mécanisme employé pour l'attribution des cortons n'était pas une nouveauté. Lorsque les communes devaient faire face à des dépenses imprévues, il était courant de recourir à l'engagement de certaines portions d'estives afin d'obtenir l'argent nécessaire au paiement des dettes. L'une des premières références conservées dans la documentation date de 1325. Bernat Martí de les Bons conservait 41,5 livres appartenant à la commune d'Encamp qui correspondaient à une part de la somme reçue des habitants de Cerdagne pour les herbages d'Engaït et de Montmalus[9]. Deux arguments conduisent à ne pas assimiler cet acte à une location de cortó. En premier lieu, le bail fut passé par des habitants extérieurs aux vallées. Le détail des locations dépouillées pour les XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles montre que seule la Solana du Bac de la Case fut parfois louée de cette manière. La location de ce secteur aux habitants de Mérens et de l'Hospitalet ne débuta qu'au XIXe siècle (1833) lorsque la décision du tribunal de Foix eut aboli complètement les prétentions ariégeoises sur ces pâturages. Auparavant, mis à part quelques rares années, seuls des Andorrans pouvaient les louer, ou bien recevoir parallèlement les bestiaux ariégeois dans le cadre de l'estrany lorsque les clauses de location ne l'interdisaient pas[10]. Le second argument qui conduit à ne pas considérer le document de 1325 comme un texte précurseur des locations de cortons découle du prix stipulé. Il semble improbable que le tarif appliqué se rapporte à une location saisonnière. Si l'on considère qu'il s'agissait du regroupement de deux locations (Engaït et Montmalus), le prix unitaire de ces baux est comparable aux montants atteints par les cortons d'Andorre dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, après un siècle et demi d'augmentation constante[11]. S'il s'agit d'une seule location, ce n'est que dans la première décennie du XIXe siècle qu'apparaissent des prix analogues[12]. Les seuls tarifs pour lesquels l'ordre de grandeur des montants engagés s'apparentait à ces valeurs correspondent à des pactes de réméré gagés sur des estives dont la documentation de toutes les communes a livré plusieurs exemples.

Contrairement aux baux des cortons, ces contrats couvraient une période d'exploitation de plusieurs années. La divergence principale est liée aux motivations qui poussaient les communes à engager leur territoire. Un exemple éclaire parfaitement ce point. En 1705, afin de répercuter un llot[13] de quatre doublons espagnols le conseil de la Massana était contraint d'engager le cortó du Cubil[14]. La durée de l'acte courait sur quatre ans (1706-1709) et le cycle d'exploitation saisonnier allait de la Saint-Barnabé à la Saint-Luc, période durant laquelle la commune s'interdisait de mettre du bétail sur l'estive[15]. Dans cette transaction, l'éleveur évitait pendant quatre saisons la mise en concurrence qu'impliquaient les enchères publiques annuelles des cortons. En contrepartie de quoi, il prenait à sa charge la dette publique. À l'inverse, les locations normales ne s'appliquaient qu'à une seule saison et, surtout, l'argent que recevait le conseil intégrait l'escarcelle communale. Dans cet acte, l'administration locale était en position de faiblesse, c'est elle qui sollicitait un prêt, alors que, ordinairement, les éleveurs étaient en position de demandeurs. L'étude du calendrier de location des estives met en évidence cette caractéristique : 91 % des cessions enregistrées (4191 actes) se firent au cours du premier trimestre de l'année[16], au moment où les estives étaient couvertes de neige. Cela contredit la théorie, communément diffusée, selon laquelle la quantité et la qualité de l'herbe prévue servaient de critères à la fixation du prix de location des cortons. Ces deux facteurs, auxquels s'ajoutait la superficie exploitable, impliquaient une hiérarchie entre les divers secteurs loués[17], mais c'était la prévision des besoins du troupeau qui guidait prioritairement les éleveurs pendant le déroulement des enchères[18]. L'accroissement du cheptel ou l'augmentation du nombre d'éleveurs qui recouraient à ce type de locations étaient les deux éléments fondamentaux qui stimulaient la demande.

La mise en place de ce mécanisme d'exploitation impliqua un nouveau découpage de l'espace montagnard. Dans le cas de la commune d'Andorre, les premiers actes (1609) n'affectèrent que les zones basses proches des rebaixants : l'Ubac d'Andorre, celui d'Enclar et la Comella. À ce sujet, il est à remarquer qu'en 1442 et 1446 la définition de l'empriu d'Enclar, pour ce qui est des droits qui y possédaient les habitants de Sispony, visait prioritairement à protéger les solans et la devesa qu'exploitaient uniquement les hommes d'Andorre[19]. Cette importance des zones basses, à usage principalement hivernal, est la même que celle que l'on retrouve dans la formation de la plupart des cortons dans la seconde moitié du XVIe et début du XVIIe siècle. En 1617, apparaissent, pour la première fois dans la documentation de la commune d'Andorre, les estives de la vallée du Madriu. Toute la partie supérieure de la vallée se loua en bloc sous la dénomination de Ribera dels Orris. Ce secteur regroupait les futurs cortons de Setut, de Sadornet, de l'Estall et de Bael. Cet ensemble correspondait à la vallée principale et ses affluents entre 1 800 et 2 800 m d'altitude. La superficie de la location approchait 1 800 hectares. Au même moment, les estives du Solanet de Ramió, de la Tosa et des Heres se louaient également en bloc. De même, à Ordino, le cortó de Sorteny correspondait à diverses variantes combinant ceux de Rialp, de la Sebollera, de la Serrera et de l'Estanyó, voire parfois celui de l'Hortell[20]. À Canillo, en 1615, les locations concernaient des zones qui dépassaient le cadre des cortons, la Vall del Riu se louait avec les rebaixants. L'ensemble de la vallée d'Incles ne formait qu'une location et celle de Cabana Sorda fut prise en même temps que le versant d'Antor[21]. Par la suite, certaines zones basses n'entrèrent plus dans les locations et d'autres, plus marginales, furent englobées dans le territoire défini dans certains cortons.

Ce n'est qu'en 1652 que les divers cortons du Madriu furent différenciés lors de leur mise aux enchères. Cette zone ne fut plus louée qu'à l'unité à partir de 1662[22]. Parallèlement à ce phénomène de segmentation, de nouvelles estives furent délimitées : la dernière, celle de Sulls et Brulls, apparut pour la première fois en 1648[23]. À Canillo, les limites des cortons du bac d'Envalira et à la Solana se fixèrent à peu de chose près au même moment. Ce mouvement est identifiable pour toutes les communes, mais elles n'y participaient pas de la même manière. À Sant Julià, la location des Fenerals débuta en 1597, mais, dans cette commune, le territoire exploitable était réduit[24]. Coincée au sud par la frontière andorrano-catalane, au nord par la commune d'Andorre et à l'ouest par celle d'Os de Civís, elle ne possédait que peu de terres d'altitude. Au levant, il ne restait que la zone de la Rabassa et de la Peguera, dans laquelle étaient déjà délimités les emprius de Perrafita et de Claror, et au couchant le versant sud du Bony de la Pica où se situait l'estive des Fenerals. Du XVIIe au XIXe siècle, elle ne loua, au plus, que trois estives. À l'opposé, la commune de Canillo louait huit estives par an en moyenne dans la première moitié du XVIIe siècle et à la fin du siècle, elle en cédait une vingtaine et deux orris[25]. À la même date, celle d'Andorre en louait une douzaine[26]. Une conclusion s'impose, dans ces communes, la majorité de l'espace pastoral communal d'été n'était plus exploitée directement par la collectivité.



[1] Pour le cas cerdan, C. Rendu, La montagne d'Enveig. Une estive pyrénéenne dans la longue durée, ed. Trabucaire, Canet-en-Roussillon, 2003, 606 p.

[2] Afin d'éviter tout risque de quiproquo et rester au plus près de notre documentation, nous réservons l'emploi du terme orri pour les animaux parqués pour produire du fromage. Bien évidemment ces infrastructures composées de corrals, de cabanes et d'un couloir de traite, qui servait également à trier le bétail, étaient également employées hors du « temps d'orri » pour accueillir des animaux non producteurs. Cependant dans ce cas là, comme lorsqu'il s'agissait d'établir un point de chute journalier pour les moutons, les textes mentionnent l'emploie des pletes. Ce terme désignait aussi bien l'enclos en pierre ou en bois qui avait été construit que l'espace qui servait à leur édification.

[3]  ...que los d'Encamp no puguin anar amb bestiars forasters, en ningun temps, ni amb lo propi, gros i menut, sempre que y aje orris; passat el temps dels orris, ab lo bestiar propri, gros y menut, que y pugan dormir i pasturar... - AHN/ACC, doc 63, 25/06/1672

[4] ANA/ACA, livre d'actes 2, 13/01/1711.

[5] Dans ce cas, il s'agit des moules à fromage  - ANA/ACAP, Liasse XI, doc. 777, 17 août 1682.

[6] Le corpus qui fait directement référence au temps d'orri est constitué de 484 contrats provenant des livres de comptes des maisons Areny (APCA) et Rossell (APCR) d'Ordino. Cela représente moins de 10 % des actes pastoraux dont nous disposons actuellement. Des dates identiques (15-17 juin et 15-17 juillet) sont citées pour la production de fromage de brebis pour la vallée d'Aragües (Aragon) à la fin du XIXe siècle - S. Pallaruelo, Pastores del Pirineo, Ministerio de Cultura, Madrid, 1988,p. 108.

[7] Repas offerts aux clercs après les processions, banquets de clôture des différents conseils, etc.

[8] Sur un volume total supérieur à 35 000 transactions regroupées pour la période 1622-1750, les fromages ne constituent que 1,17 % des ventes et 0,3 % des achats d'aliments notés dans les livres de comptes de la maison Areny - ANA/APCA, livres 1 à 7, 27 à 29 et 47 à 50.

[9] ANA/Archive Patrimonial Casa Marti de les Bons, doc. 59.

[10] Elles leur furent louées directement en 1778, 1780 et 1787. À l'inverse, la tension entre les deux communes se traduisit par une exclusion totale des animaux ariégeois en 1765, 1766 - AHN/ACC, livres 2 et 4.

[11] Bien plus en réalité, si l'on tentait de faire la comparaison en corrigeant ce chiffre des variations monétaires.

[12] Dans le cadre de cet article, l'évolution des prix des loyers des cortons ne sera pas abordée. À ce sujet, O. Codina, De fer et de ... op. cit. p. 142-155 et 403-423.

[13] Le llot était l'un des mécanismes qu'utilisait le Conseil Général pour répartir les frais imprévus sur les six communes. Le montant total de la dette était répercuté à parts égales sur chacune des collectivités. A ce sujet, O. Codina, «Finances communales et impôts en Andorre XV-XIXe siècle», Les Communautés et l'Argent. Fiscalité et finances municipales en Languedoc, en Roussillon et en Andorre XVe-XVIIIe siècle. Journées d'Histoire et Histoire du Droit et des Institutions de l'Université de Perpignan, PUF, Perpignan, à paraître.

[14] «Vuy a 10 de maig de 1705 ... a vista que los consols porten un llot ... y per pagar dites quatre dobles lo consell resolt empeniar les erbes del cortó de Cobill de Malram... » - ANA/ACM, livre 2, 10/05/1705.

[15] « ...per dites quatre dobles, se li empenye dit corto, per quatre anys li fa d'empenio, a Pere Antoni Torres y Teixidor de Sospony, y lo comu li romet de llevar dites erbes del Cobill al temps acostumat que és lo dia de sant Barnabe, que és a onze de juny, y de dit dia fins al dia de st Lluch que és a 18 de octubre. La parròquia se priba de anar en dita erba...» - ibid.

[16] Les 9 % de locations restantes se répartissaient tout au long de l'année. Il est à noter toutefois une légère concentration aux mois de mai et juin, peu de temps avant l'ouverture des estives, qui marquait les années conflictuelles pour lesquelles les locations avaient failli rester vacantes - AHN/ACO, ACA, ACSJ et ACC, livres de comptes et livres d'actes, 1550-1850.

[17] Les locataires savaient ce qu'ils louaient. En bonne logique, un versant de montagne composé majoritairement de pierriers se louait moins cher qu'un fond de cirque glaciaire et un cortó délimité en forêt était moins cher qu'un versant herbeux.

[18] ANA/ACO, ACA, ACSJ et ACC, livres de comptes et livre d'actes, 1550-1850.

[19] S. VELA, Diplomatari de les Valls d'Andorra. Segle XV, ed. ANA, Andorra, 2002, doc. nº 35, 49 et 70.

[20] ANA/ACO, livre d'actes et de comptes 1 à 7.

[21] AHN/ACC, livre d'actes 2, 1615-1671.

[22] Dans le même temps, le prix de location quadrupla. Le prix de location d'un seul des secteurs composant la Ribera dels Orris était équivalent à la valeur locative qu'atteignait l'ensemble de ces estives un quart de siècle auparavant.

[23] Il est à noter que la dénomination de Ribera dels Orris ne disparut pas, le terme resta en usage dans la documentation communale afin de désigner le haut de la vallée du Madriu lorsque étaient rédigés des règlements communaux qui concernaient l'ensemble des cortons qui y existaient - ANA/ACA, livre d'actes 1, 1586-1685.

[24] ANA/ACSJ, livre d'actes 2, 1586-1685.

[25] Cortons du Forn, des Bases, d'Antor, de la Vall del Riu, de la Coma de Ransol, de la Coma de Cardes, du Solà de Sant Miquel, du Bosc d'Incles, de Cabana Sorda, de Juclar, de Siscaro, des Passos, du Ribaló, d'Ortafa, de la Portella, des Colls, de la Font Faure, des Llacs et celui des Herbes Mitgeres qui regroupait les quatre estives communes à Encamp et Canillo. S'ajoutaient les orris de Riba Escortjada et celui d'Encampadana. Il s'agit de la liste complète mais toutes les estives ne trouvaient pas preneur tous les ans.

[26] Cortons d'Enclar, de l'ubac d'Andorre, de Sulls i Brulls (Graus), de la Tosa, du Solanet de Ramió, des Heres, de Bael, de l'Estall Serrer, de Sadornet, de Setut et orri de Perrafita.