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Equipe 11 - Arts, Sociétés, Patrimoine
Arts, Sociétés, Patrimoine
Actu de l'équipe 11
Axes de recherche
Les travaux de Marcel Durliat en art médiéval de même que ceux de Paul Guinard en art moderne ont intimement lié l'université de Toulouse aux recherches artistiques concernant la péninsule ibérique. Dans cet esprit, et en liaison avec la Casá de Velazquez, des journées d'études sont organisées à Toulouse avec des collègues espagols pour, dans un premier temps, faire un bilan historiographique sur la question des transferts artistiques et culturels par delà les Pyrénées. Architecture (novembre 2007), sculpture (mars 2008) puis peinture inaugurent ce cycle annuel. Dans cette perspective également, quatre cotutelles de thèse avec les universités de Barcelone, Girone, Valence et Saragosse permettent la mise en oeuvre de recherches de fond et le développement d'étroites collaborations. En 2010 sera organisé à la Casa de Velázquez un colloque intitulé "Architecture et polychromie à la Renaissance : Espagne, Portugal, Italie, France".
Responsable : Julien Lugand.
Atelier « Sculptures »
Cet atelier est consacré à l'étude de la sculpture, un vaste champ disciplinaire pour les époques médiévale, moderne et contemporaine, peu étudié encore et pratiquement jamais de manière transversale. La confrontation des méthodes et des visées des membres de l'équipe attachés à ces différentes périodes permet d'enrichir l'approche de cet art. Des journées d'études annuelles permettent également de réunir chercheurs français et étrangers autour de ce sujet afin, en priorité, de travailler sur la question d'un déficit en outils de lecture, d'appréciation ou de conceptualisation. Pour la période médiévale, ces journées sont communes à l'activité du laboratoire TRACES. Pour la période moderne, deux journées sont consacrées, en liaison avec le C.E.S.R. de Tours (UMR 6576-Université François Rabelais) à « La sculpture dans son rapport avec les arts ». Une journée a lieu à Tours et l'autre à Toulouse. Penser la sculpture de cette période dans ses rapports avec la littérature, l'architecture, le dessin ou la peinture vise tout autant à comprendre les phénomènes d'interaction qui l'ont façonnée qu'à mieux cerner ses spécificités. Après « Sculpture et texte » (2007) puis « Sculpture et architecture » (2008) vient « Sculpture et arts graphiques » (2009) puis « Sculpture et peinture » (2010)... Est également organisé à Paris et à Troyes en juin 2009, en collaboration avec l'INHA, un colloque sur « La sculpture française de la Renaissance ». Enfin plusieurs étudiants de Master et de Doctorat mènent des travaux portant sur la valorisation patrimoniale de la sculpture, au niveau régional.
Responsables : Fabienne Sartre et Pascal Julien.
Ce programme a pour objet les ateliers liés à l'activité des peintres, sculpteurs et architectes. Deux axes sont plus particulièrement explorés : d'une part les enjeux économiques, sociologiques et culturels que sous-tend la vie d'un atelier, et d'autre part la notion d'école ou de foyer élaborée par les historiens de l'art et attachée à ce terme d'atelier. À partir de l'analyse des œuvres comme des sources manuscrites et graphiques, de nombreux champs sont abordés, tels que la diversité et l'évolution du vocabulaire attaché aux lieux ou aux pratiques, les attributions des membres de l'atelier (du maître à l'apprenti à la place des femmes), les compétences (juridiques, techniques), les réseaux (qu'ils soient familiaux ou liés aux protections, aux confréries, aux échanges), ou encore les rapports entre ateliers et chantiers. Enfin, la question des filiations, des identités régionales, des aptitudes, des « mains » nécessite de revisiter les notions d'école, les jugements de valeur, autrement dit les méthodes d'analyse de ces foyers.
Ces thématiques sont en outre discutées lors de journées d'études centrées sur les travaux menés sur le sujet en France mais aussi en Espagne, en Flandre et en Italie. Un cadre chronologique -du XVIe au XIXe siècle- a été privilégié pour ces premières journées (2008-2011).
Responsable : Fabienne Sartre.
Atelier « Art rural et paroissial »
Le bilan proposé à l'issu de récentes journées d'études sur « l'art paroissial » montre que la création artistique en milieu rural constitue, encore aujourd'hui, un domaine assez peu exploré par l'Histoire de l'Art de la période moderne ; si les études monographiques ou thématiques sur le patrimoine religieux sont légions, peu de synthèses existent et rares sont celles qui cherchent à saisir les interactions entre le monde paroissial, sa population celle des créateurs, des clients, des « spectateurs » locaux et les œuvres présentes dans les églises. Les rencontres organisées depuis 2006 à l'Université de Toulouse II, avec le concours du Framespa, du Département d'histoire de l'art et de l'UFR, donnent une place nouvelle à l'art paroissial en situant son étude dans une réflexion collective, tant cette enquête invite à décloisonner les disciplines. Elles s'appliquent à faire converger les travaux et les réflexions des historiens d'art, des historiens, des anthropologues et des conservateurs du patrimoine sur le thème novateur de la production artistique des paroisses rurales. Les débats sur la création dans les villages ont abordé la question des Sources d'inspiration de l'art paroissial (2006), de la Culture artistique des prêtres en milieu rural, XVe-XIXe s., (2008), des Portraits d'hommes d'Eglise dans les campagnes françaises (2009). Des journées sont en préparation sur les Images touchées, images agressées dans le cadre de la dévotion ordinaire XVIe-XIXe s. (2010) ; un colloque sera également organisé en 2011 sur le Laid, l'insolite et l'obscène dans l'art des églises : aux marges des créations d'ateliers en milieu rural (XVIe-XVIIIe siècles) ».
Responsable : Sophie Duhem.
Atelier « Patrimoine et vie artistique en régions »
L'atelier voué à l'étude de la création artistique en régions cherchera à diversifier les approches traditionnelles de l'histoire de l'art en s'ouvrant aux questions politiques et sociologiques. Il s'agira de préciser le contexte idéologique des œuvres produites en prenant largement en compte l'amont et l'aval de leur création (circonstances de la commande, élaboration d'un discours des images, phénomènes de réception, etc.). Pour ce faire, on établira un bilan d'étape sur le plan géographique à partir des travaux récents. Une autre dimension du projet consistera à étendre la période étudiée vers le contemporain. En effet, pour la période contemporaine, la notion de vie artistique en province est trop souvent cantonnée au XIXe siècle et au XXe siècle « historique ». Cet horizon élargi devrait permettre d'évaluer les mutations mais aussi, peut-être, certaines permanences. Chercher à comprendre comment se reformule le discours des œuvres en liaison avec une identité locale ou régionale sera l'une des questions importantes auxquelles nous essaierons de répondre.
Responsable : Luce Barlangue.
Atelier « Pratiques artistiques après 1945 »
Il nous a paru nécessaire de proposer un atelier d'histoire de l'art sur la période récente, de 1945 à nos jours, car les questions de méthodologie, de sources et de fonds documentaires se posent ici dans des termes très spécifiques par rapport aux périodes antérieures. En outre, il s'agit d'un moment de la création qui suscite de nombreuses vocations de recherche parmi les étudiants. Au sein de cet atelier, l'approche privilégiée des œuvres sera essentiellement thématique. Exemples des sujets étudiés : la question de l'hybride dans l'art contemporain, formes et mutations dans la sculpture actuelle (des journées d'études sur ces thèmes sont déjà programmées ou en préparation). Les recherches pourront s'appuyer sur les fonds disponibles dans la région, mais ne sauraient se limiter à un cadre géographique donné. C'est plutôt vers un horizon international que nous nous tournerons. Plus particulièrement, la production artistique en Grande-Bretagne occupera une place importante dans les travaux de cet atelier.
Responsable : Brigitte Aubry.
Atelier « Textes sur l'art : théorie, critique, historiographie »
Dans la tradition occidentale, les discours accompagnent les œuvres. C'est pourquoi l'explicitation qu'ils offrent est pour l'historien de l'art une voie de recherche irremplaçable. Chacun des trois types d'écrits pris en compte dans le cadre de cet atelier théorie de l'art, critique d'art et histoire de l'art peut être étudié pour soi-même. Mais les lire dans leur intertextualité, c'est se donner la possibilité de dessiner l'évolution du goût d'une époque, de percevoir tout un horizon d'attente des publics, de saisir au plus près les phénomènes de réception. Enfin, au nombre des écrits sur l'art entrant dans le domaine d'étude défini ici, il faut faire un sort particulier à un genre de plus en plus important car de plus en plus pratiqué : les écrits d'artistes. Dans leur diversité, ces textes ressortissent tout à la fois à la théorie de l'art, à la critique, mais aussi à l'écriture de l'histoire l'artiste contemporain étant souvent son premier et très attentif historiographe. Les historiens de l'art ne doivent pas négliger d'aborder ces genres dans leurs rapports entre eux mais aussi dans leurs rapports avec la philosophie, l'histoire et les autres genres littéraires (poésie, roman, théâtre...). La vocation de cet atelier est donc nécessairement pluridisciplinaire.
Responsable : Jean Nayrolles.