Thématique 4, atelier 2, chantier 1 : "Ordres et désordres dans les sociétés urbaines méditerranéennes d'Ancien Régime"

Partenaires internationaux :  J. P. Viqueira, V. Gayol, J. J. Ruiz Ibañez

 

On peut classiquement considérer que l'ordre social s'impose par plusieurs biais. En premier lieu, la puissance publique et les groupes dominants prescrivent un système de normes et de lois, combinées à des principes, des valeurs et une idéologie, et défendues par des forces de coercition et d'arbitrage (police, justice). On pourrait y ajouter les structures de solidarité et les valeurs de cohésion, produites à l'intérieur de la société, par les institutions publiques ou les acteurs eux-mêmes, afin de garantir le « vivre ensemble », autant de structures qui constituent le « lien social ». Longtemps dominé par une approche marxiste, l'étude des processus de domination et de maintien de l'ordre a bénéficié par la suite, à partir des années 1980, des recherches en termes d'articulation d'échelles macro et micro, et de combinaison entre structures/pratiques (échelles d'analyse, sociologie de l'action et théories de l'acteur). Dès lors, les orientations méthodologiques plus récentes nous invitent à reconsidérer la question de l'ordre/désordre de façon plus pragmatique, en essayant de comprendre comment s'exerce, en situation, le jeu des acteurs.

 

Comment la stabilité sociale est-elle pratiquement garantie ? A partir de terrains variés, et sur le temps long, nous voudrions envisager la question de l'ordre social et des modèles sociaux qui le préservent, afin de comprendre comment stabilité et concorde en viennent à s'imposer.