A l’étendard, un lieu de mémoire… ?

Depuis que Jeanne d'Arc a libéré Orléans, réduite à l'état de siège par les Anglais en 1429, les habitants de la ville la célèbrent presque sans discontinuer, tous les ans lors de fêtes qui lui sont dédiées. Alors, elle s'empare littéralement de la cité, puisque processions, cavalcades et autres mises en scènes y redessinent son empreinte. Les habitants se réapproprient alors leur ville, tout en évoquant leur libératrice. Depuis le milieu du XIXe siècle, une cérémonie marque le début des festivités, le soir du 7 mai : c'est la remise de l'étendard[1] du maire à l'évêque :

Mais bientôt nous touchons au moment solennel.

Le maire d'Orléans, de l'illustre guerrière

Aux mains de notre évêque a remis la bannière ;

Des deux autorités la touchante union

De tous les assistants fait l'admiration[2] 

 On rend alors hommage au « drapeau », véritable métonymie de Jeanne d'Arc. Il faut dire que l'évocation et la représentation de Jeanne d'Arc, en guerrière, son étendard à la main fait d'elle « l'Orléanaise », quand celle de la paysanne au caraco lacé et au regard s'évadant vers les cieux fait d'elle la « Lorraine ». Chaque visage de Jeanne s'ancre dans un territoire. L'étendard devient donc un des objets « marqueurs de l'identité johannique dans son rapport avec la ville[3]. En invoquant son drapeau, on convoque la libératrice.


A travers son image, c'est l'héroïne elle-même que l'on invite pour le temps des cérémonies. Pour l'événement, toute la ville se rassemble, le long de la rue Jeanne d'Arc, devant le Parvis de la Cathédrale Un espace soigneusement délimité, à portée de voix et de lumières, espace intercalaire entre mondes laïc et catholique. C'est justement cette cérémonie que les abbés Vié et Laurent ont décidé d'illustrer de leur musique en composant A l'étendard[4].


Pourquoi en 1899, alors que le maire remet l'étendard symbole à l'évêque depuis 1855 a-t-on besoin d'un nouveau cantique ? Plusieurs hypothèses sont à envisager. D'abord, les acteurs de la cérémonie tentent d'en faire un événement. Au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, on ajoute donc peu à peu des ingrédients visant à lui donner de l'éclat, alors qu'au départ, en 1855, « ce geste avait été conçu comme très sobre [5] ». La musique participe donc de plus en plus activement du rituel : la petite fanfare s'accompagne bientôt d'une chorale et à partir des années 1890, on cherche à lui associer un grand chœur. En 1895, on entonne le chœur des soldats du Faust de Gounod « Gloire immortelle de nos aïeux », en 1896 on crée une cantate « composite », Jeanne d'Arc sur un air ancien du même compositeur[6]. A l'étendard ne constitue que le résultat logique d'une évolution visant à donner toute son ampleur aux festivités. Il faut dire qu'on réunit généralement à cette époque, de grands moyens pour renforcer cet effet[7].


Pour la première, en 1899, sont rassemblés cinq cent chanteurs et deux cent instrumentistes[8]. En 1908 encore, le même nombre de chanteurs est mobilisé, avec le concours des membres des sociétés musicales d'Orléans et pour les accompagner, trois musiques militaires[9]. Le succès est immédiat, la cantate devient dès lors indissociable et indissociée du cérémonial ordinaire.

Seconde hypothèse, l'air adopté et associé au rite se doit d'être au diapason de la ville[10].


Il semble justement que ce soit là un des éléments moteurs de l'adoption définitive d'A l'étendard à Orléans. Le cantique devient très vite un reflet de l'hommage des Orléanais à leur libératrice. Il est en adéquation avec la cérémonie. On comprend dès lors que le chœur des soldats de Faust,  pourtant doté de grandes qualités musicales - contrairement à celles d'A l'étendard[11]- n'ait pas été adopté définitivement. On ne se contente pas ici d'un « hymne de rechange [12]» et il semble important -- contrairement à ce qui se fait alors d'après l'enquête de Didier Francfort[13] -- que la musique interprétée ait été composée spécialement pour la circonstance.

Comment se marque une telle corrélation entre ce chant et la cérémonie ? D'abord, par ses auteurs, deux personnalités ecclésiastiques du cru. Ensuite, parce qu'il a été composé tout spécialement pour Jeanne d'Arc. Le cantique composé par les deux abbés Laurent et Vié se met au diapason de la signalétique héroïque adoptée par l'héroïne à l'étendard : le rythme est habilement scandé, la mélodie adopte un ton triomphal, et les paroles ne font que souligner cette cinétique couramment utilisée en cette fin de XIXe siècle : « Sonnez Fanfares triomphales, tonnez Canons ! ». La valorisation patriotique se lit dans les mots, les notes et la pulsation du chant. « Il est simple, facile mais robuste » le décrit P. Chassang, le critique de la Revue Musicale. « Taillé en hercule, il  a de l'acier dans ses muscles. Il bondit, il exulte, il est puissamment héroïque. Des sonneries de clairons jettent sur ses mâles phrases un reflet martial et lui donnent une allure guerrière qui les corse et les décore admirablement[14]. » Et puis, comme de nombreuses complaintes[15] au XIXe siècle, ce cantique sert de livre d'histoire, rappelant à tous les grands moments de l'épopée johannique. Bien entendu, pour mieux tisser ses liens avec la ville, A létendard se consacre essentiellement à la geste libératrice de Jeanne et notamment à  la bataille décisive des Tourelles qui permet d'emporter la victoire au soir du 7 mai 1429 et d'entrer dans la ville assiégée. « Étendard de la délivrance, A la victoire il mena nos aïeux (...) Quels jours fameux tu nous rappelles : A pareille heure et dans ce lieu, Jeanne vint après les tourelles te déposer près de son Dieu.  (...) Le voilà tel que la Pucelle le fit flotter dans les combats[16] ».

De plus, A l'étendard ne se contente pas de reprendre les caractéristiques de l'héroïne qu'il honore. Ses auteurs en ont fait un récépissé des caractéristiques du lieu dans lequel il s'inscrit. Se crée une adéquation entre le cantique et l'espace de la cérémonie. Rappelons que la passation de l'étendard se fait devant la cathédrale, l'un des quatre pôles structurant de la commémoration, avec les Tourelles, lieu de victoire, la place du Martroi au cœur de la ville et toute proche, la mairie[17]. Plus précisément, l'événement prend place sur le parvis[18].,


espace intercalaire entre Église et Cité, véritable orée catholique. Le choix du parvis donne une dimension hautement symbolique à l'événement.  Surtout quand le Conflit des Deux France est à son comble et que la mémoire de Jeanne d'Arc fait l'objet de hautes luttes. Parce que Jeanne d'Arc, c'est justement l'héroïne de l'entre deux que l'on peut récupérer d'un côté ou de l'autre. A l'étendard est donc écrit dans l'interstice catholique et patriotique. Marche militaire par sa forme, cantique[19] religieux par son genre et par ses auteurs, A l'étendard prône le rassemblement. Par la mise en spectacle, la ritualisation et la cérémonie du don, les organisateurs des festivités cherchent à échapper - du moins apparemment - aux conflits d'intérêt. « C'est sous ses plis [l'étendard] que l'Église et la France viennent toujours, comme autrefois, renouveler leur antique alliance, sur le parvis de Sainte-Croix. [20]» Comme les fêtes d'Orléans qui, par leur ancienneté comme par leur esprit, prônent la trêve, le chant se veut apaisant. L'inscription au sein du cantique de la référence aux Tourelles[21] assoit le chant du côté des chants de guerre, plus généralement du côté des chants patriotiques, très à l'honneur depuis 1870. La référence à la cathédrale vient bien entendu rappeler le pan religieux de l'événement. Quant aux nombreuses allusions aux « enfants », il s'agit bien des enfants du pays, des Orléanais. Texte et musique redisent ce que symbolise le lieu du cérémonial, sur le parvis de la cathédrale : un lieu de frontière, à la lisière du patriotique, du local et du religieux. A l'étendard reste comme la fête qui la reçoit, à cette époque, une cantate « indissociablement civile, militaire et religieuse [22]».

Non content d'appartenir aux festivités, en étant, dès sa création partie prenante du programme[23], il structure le rituel. Poème musical il contribue à circonscrire l'espace de la cérémonie. A l'étendard contribue à interpeller les habitants d'Orléans, les invitant à rejoindre le lieu des solennités. Le prélude composé par l'abbé Laurent sert davantage à cette fin de signal que pour une quelconque valeur musicale. Il est en effet confié à des instruments à large portée : trompette, clairons. Ce « prologue » instrumental ne fait en cela que remplacer la salve qui servait à indiquer, lors des festivités précédentes le début véritable de la cérémonie quand « des tambours, des clairons, les sons répercutés annon[çaie]ent le départ de nos autorités[24] ». Ce n'est que quand la foule est réunie, l'attention du public enfin obtenue, que la voix prend le relais des instruments et peut s'élever, haut et fort.

En même temps, A l'étendard, comme la cérémonie qui l'invite, a une fonction très claire de rassemblement. En ce sens on peut le considérer comme un exemple typique d' « hymnodie cérémonielle [25]» pour reprendre l'expression de Jacques Cheyronnaud. Le cantique participe de la volonté de construire un espace commun. Si une page de journal peut redessiner les contours et frontières de la ville en retraçant à grands traits le parcours de la cavalcade[26], le son délimite un lieu de mémoire. C'est bien la recréation d'un territoire qui relève avant tout du sensible, comme les cloches dans les campagnes. « Le territoire circonscrit par le son de la cloche [comme de la fanfare] répond au code classique du beau, aux schèmes du berceau, du nid et de l'alvéole. Il se réduit à un espace clos, ordonné par la sonorité du centre[27]. » Finalement, tous les habitants, les visiteurs d'un soir ou d'un jour, tous ceux qui n'ont pu s'approcher suffisamment de la manifestation, sont impliqués. L'espace de la cérémonie s'élargit au champ circonscrit par les voix et les instruments. Leur portée délimite tout simplement le territoire de la célébration, inscrivant l'auditoire dans une atmosphère propice à la remémoration et à l'émotion :

Cinq cent voix entonnent l'Hymne à l'étendard (...). Un frémissement, un souffle puissant passe sur la foule attentive, recueillie. Les fronts s'inclinent devant la blanche bannière fleurdelisée, qui monte lentement les degrés et disparaît sous les voûtes, semblable au fantôme de la vierge lorraine revenant dans la nuit de son anniversaire[28].

 

Au-delà des sons, les paroles de ce « cantique-récit » participent également de l'élaboration de l'espace cérémoniel. Plus qu'une musique- accessoire, bien au-delà de notes et de mots vides, insignifiants, ce cantique réécrit l'événement, inscrivant l'espace au cœur du texte. La parole et le geste sont mêlés dans la composition. La fanfare entonne, la foule reprend un hymne qui ne fait que récapituler l'action en train de se dérouler :

Quels jours fameux tu nous rappelles :

A pareille heure et dans ce lieu,

 Jeanne vint après les Tourelles

Te déposer près de son Dieu.

Reprends ce soir, ta marche triomphale,

Escorté de nos cris joyeux,

Entre avec nous, entre à la cathédrale,

 Drapeau trois fois victorieux[29]

« Lieux portés par le récit et lieu d'où l'on récite, événement raconté, jalonné d'invocations : il y a adéquation entre un dire et un faire ; le pèlerin en procession [comme l'Orléanais en fête] est en train de faire ce qu'il chante, de chanter ce qu'il fait [30]» pour reprendre les mots de Jacques Cheyronnaud à propos d'un cantique de pèlerinage à Lourdes. En fredonnant en chœur l'hommage à Jeanne d'Arc, la foule s'approprie la ville. Comme elle foule de ses pas le 8 mai l'ensemble de la ville, elle scande la ritournelle, elle s'approprie l'espace, le transforme territoire[31]. Les abbés Laurent et Vié écrivent un chant en adéquation avec lui, proposant un miroir sans tain et sans heures à ses habitants. La cérémonie sort du temps pour mieux s'ancrer dans le lieu mémoriel et dans l'espace du rituel : peu importe l'année d'exécution, elle s'inscrit dans le lieu festif de la commémoration. A travers cet appel aux Orléanais, s'établit une sorte de pont entre les époques. Les paroles appellent à la contraction de l'espace-temps : un même lieu de spectacle, un même thème et les Orléanais se retrouvent dans la ville de leurs ancêtres. Tous sont convoqués pour lui rendre hommage, comme le rappelle le texte d' A l'étendard:

Les anciens Francs, les Preux du Moyen-Age,

 Et les braves des temps nouveaux,

 A Jeanne d'Arc rendent le même hommage

 Et lui présentent leurs drapeaux[32].

 

Les assistants sont donc associés dans ce hic et nunc orléanais à leurs ancêtres, dans l'invocation et l'évocation johannique grâce aux paroles de l'hymne. Finalement, A l'étendard a la même fin que le cortège qui prend lieu et place dans les rues de la ville le 8 mai, cortège pendant lequel, selon Mgr Touchet,

« on s'en allait communiant au même souvenir, au même culte : le souvenir et le culte de la Sainte Libératrice ; on suivait sa trace ; on reprenait le chemin que les aïeux avaient suivi depuis cinq siècles bientôt ; l'Orléans du présent se reliait à l'Orléans du passé.[33] »

 

Se noue donc un lien symbolique entre A l'étendard et la communauté d'habitants d'Orléans.  On ne pourrait imaginer qu'un tel hymne puisse s'exporter en dehors de l'espace orléanais. Et pourtant...


[1] Cérémonie créée en 1855 sur l'instigation de Mgr Dupanloup, l'évêque d'Orléans et de M. Genteur, le maire, pour le soir du 7 mai.

[2] René Agnès, Les fêtes d'Orléans du mois de mai 1868 à l'occasion du concours régional de la fête de Jeanne d'Arc, de l'exposition d'horticulture et de la visite de leurs majestés l'empereur et l'impératrice, Beaugency, Félix Renou imprimeur, 1868, p. 4.

[3] Cf. Illustration 1. La prise d'Orléans par Jeanne d'Arc, de Jules Lenepveu, Panthéon.

[4] Cf. Illustration 6. Première de couverture d'A l'étendard, par les abbés Vié et Laurent, Orléans, s.d.

[5]   Brun P. M., « A l'étendard » et ses auteurs,  op. cit., p. 31.

[6] Brun P. M., ibid., p. 32.

[7] Cf. Illustration 3. L'abbé Laurent dirigeant la Ballade des dames guerrières.

[8]  Brun P. M.  ibid., p. 32.

[9] « Programme musical de la fête de Jeanne d'Arc. Jeudi 7 mai 1908 », Le Patriote Orléanais, 2 mai 1908.

[10] Cf. Illustrations 7 et 8. Partition d' A l'étendard.

[11] En cela, A l'étendard répond au canon de ces musiques « de la République comme (...) de l'Eglise [qui] doivent captiver l'intelligence et toucher les cœurs, mais ni trop, ni trop peu, en respectant toujours une forme de mediocritas », comme le Remarque Dider Francfort d'après Julien Tiersot, Le chant des nations, Paris, Hachette, 2004, p. 278.

[12] Francfort Didier, ibid., p. 88.

[13] Francfort Didier, ibid., p. 88.

[14] La Revue musicale, février 1909, p. 79.

[15] Évoquons notamment le grand nombre de complaintes orléanaises écrites au XIXe siècle à propos de Jeanne d'Arc recensées par Emile Huet dans Jeanne d'Arc et la musique, bibliographie musicale, Orléans, Marcel Marron, 1909.

[16] Vié Abbé, Laurent Abbé, « A l'étendard », Emile Huet, ibid., p. 57.

[17] Prost Antoine, « Jeanne à la fête », La France démocratique, mélanges offerts à Maurice Agulhon,  Paris, Publications de la Sorbonne, 1998, p. 381.

[18] Cf. Illustration 2. Fêtes de Jeanne d'Arc, 1909. Parvis de la cathédrale.

[19] Voir notamment la définition donnée par  le Grove : « Cantique », Grove music online, ed. L. Macy (consulté le 22 janvier 2008), <http://grovemusic.com>

[20] Vié et Laurent abbés, A l'étendard, 3e couplet, édition orléanaise, op. cit.

[21] Laurent et Vié abbés, A l'étendard, op. cit., second couplet, édition orléanaise.

[22] Prost Antoine, « Jeanne à la fête », op. cit., p. 385.

[23]  Dès 1899, le texte du cantique est imprimé au dos du programme des festivités. A l'étendard, chant populaire en l'honneur de Jeanne d'Arc pour le soir du 7 mai ; Programme de la fête au verso. Orléans, Paul Pigelet imp., 1899, conservé aux Archives départementales du Loiret : 10 Fi 4-7.

[24] René Agnès, ibid., p. 10-11.

[25] Cheyronnaud Jacques, « La parole en chantant, musique et cultures politiques », Protée, vol. 30, n° 1, 2002, p. 79 : « Je propose d'entendre par hymnodie, ce principe de programmations discursives en « mode poético-musical » mais encore à mécanisme rythmique de scansion (slogans par exemple) ordonnées à l'accomplissement d'actions collectives de chant finalisées dans l'établissement de référents communs et servant ainsi à la cohésion, à la représentation unitaire et à la capacité démonstrative d'un groupe (disons, sa détermination «  à faire pression »). »

[26] Voir certaines illustrations, accompagnant le compte-rendu de la fête. Par exemple, Le Monde illustré, 13 mai 1876, p. 308.

[27] Corbin Alain, Les cloches de la terre, paysage sonore et culture sensible dans les campagnes du XIXe siècle, Paris, Albin Michel, 1994, p. 99.

[28] Denis Léon, op. cit., p. 70-71.

[29] Vié Gustave-Victor et Laurent Marcel, A l'étendard chant populaire en l'honneur de Jeanne d'Arc pour le soir du 7 mai, [édition orléanaise], second couplet, Orléans, Herluison, 1899. Conservé à la Médiathèque d'Orléans, H 823.1.

[30] Cheyronnaud Jacques « Hymnodie de pèlerinage (1873-1969) et air pérégrin, regards sur la singularité et l'ubiquité d'une mélodie », in Les saints et les stars, Le texte hagiographique dans la culture populaire, (J.-C. Scmitt dir.), Paris, Beauchesne, 1983, p. 224.

[31] Voir Deleuze Gilles, Cours Vincennes : sur la musique, 3 mai 1977, <http://www.webdeleuze.com>, consulté le 28 janvier 2008.

[32] Vié et Laurent abbés, « A l'étendard, édition orléanaise », op. cit., dernier couplet.

[33] Touchet Mgr, « Lettre pastorale de Mgr l'Évêque d'Orléans sur le dernier pèlerinage à Rome », Supplément aux Annales religieuses du diocèse d'Orléans, mai 1909, p. 308.